Edition de NIMES Mercredi 29 Juillet 2009

Festival de Nîmes Le final explosif de Nine Inch Nails
Le Festival de Nîmes s'est achevé hier soir dans un registre un peu similaire à celui de son démarrage "metallica-esque", le 7 juillet dernier : dans du lourd. Mais du bon, du très bon même, et qui aurait mérité une assistance - pas plus de 4 500 entrées - plus soutenue. Y compris pour son adéquate entrée en matière, au volume sonore qui devait bastonner sec jusqu'aux abords du Vistre : Alec Empire. Le trublion berlinois de techno-indus - Alexander Wilke de son vrai nom -, secondé par une "machiniste" aussi charmante qu'efficace, s'avère un showman punk de première, "iggypopien" pour tout dire : du genre à descendre de scène pour aller haranguer au plus près le public de ses diatribes révolutionnaires. Il s'en va justement après
Revolution Action, titre-phare de son ancien groupe, Atari Teenage Riot. Il est 21 h 30 tout juste quand un riff de guitare strident lézarde l'amphithéâtre romain. Sous des rangées de lights obliques, mais sans surenchère d'effets, déboule un Nine Inch Nails chauffé à blanc. Servi par un son qui n'est pas loin d'atteindre la perfection, Trent Reznor et ses trois acolytes vont conquérir en quelques minutes les moins connaisseurs de l'oeuvre du groupe américain. On n'a pas affaire ici à de banals tâcherons mais à des leaders d'un rock intempestif, qui savent envoyer du bois brut, sans pour autant, et c'est ce qui les rapproche de Metallica, oublier d'ouvrir d'avenantes clairières mélodiques. Mains jointes et scotchées au micro, dont il envoie de temps à autre valdinguer le pied, ainsi que ses claviers, le Trent captive l'attention comme un aimant. Le set fait la part belle aux premiers albums, cryogénisant l'arène sous un déluge de stroboscopes. NIN à Nîmes ? Fascinant...
M. C. Photos Nassira BELMEKKI

Tous droits réservés : Midi Libre

A415C28209C734I831880A324202D14706645B13A84075385DF8A05 Diff. 163 899 ex. (source OJD 2005)