![]() ![]() |
numéro : juillet 1990 - #31 intitulé : portrait of a nine inch nails langue : français [traduit de l'anglais] - [version anglaise ici] source : the nin hotline note : traduit de l'anglais par adx pour alteration 2.0 |
ALTERNATIVE PRESS - PORTRAIT OF A NINE INCH NAILS
par Stacey Sanner
Le cerveau de Nine Inch Nails, Trent Reznor, nous offre sa version de "Henry: Portrait of a Serial Killer", un film graphique et brutal sur les meurtres gores d’un sociopathe. “Je pensais que c’était cool”, dit-il, affalé sur le lit de Chris Vrenna, son colocataire et batteur de NIN, jouant avec ses dreadlocks aux jets de teinture noire. "Ca me perturbait et c’était pour ça que j’étais là, être perturbé".
Ce n’est pas une surprise venant d’un artiste dont le premier album, Pretty Hate Machine, est le portrait troublant d’un homme consumé par la rage, le désespoir et le frustration. L’album a fait son chemin dans le psychisme de milliers d’auditeurs grâce à sa rotation lourde dans les dance-clubs [le single Down in it a atteint la 1ere place dans les charts "dance" de Rolling Stone et le top 20 des charts "club" du Billboard], sur les college radios et a dépassé les 150 000 exemplaires de vente [#105 au top 200 des ventes d’albums au Etats-Unis]. A cela s’ajoute 2 tournées à ouvrir pour Jesus and Mary Chain et Peter Murphy, bousculant Reznor à la face de plusieurs milliers de personnes supplémentaires.
La vie de Reznor apparaît relativement changée par ce succès. En attendant toujours de recevoir les retours financiers de ses tournées et ses royalties, il loue la moitié d’une maison délabrée “dans le ghetto” de Cleaveland [ohio], jonchée de bouteilles de bière vides, d’assiettes et de verres, de pots de beurre de cacahuète, de pizzas et de boites de cookies, de vêtements, chaussures, de marchandising NIN, de magazines et de courrier de fans. La porte entrouverte d’un réfrigérateur révèle encore plus de bouteilles de bière et de boites de pizzas. Il dit que quand il a besoin de vêtements, il marche au hasard et attrape quelque chose au sol. Le post-it d’un message téléphonique gît sur le carrelage de la cuisine à coté du répondeur. Quand il l’aperçoit, Vrenna hausse les épaules en remarquant que c’est là depuis décembre.
Enfin nous arrivons à trouver un endroit tranquille pour faire l’interview, à l’écart de Vrenna et de la console Nintendo [clairement la seule chose de la maison dans laquelle ils aient mis de l’argent avec la stéréo et le magnétoscope], le meilleur compromis semblant être la chambre de Vrenna. Avant de s’affaler sur le lit défait, Reznor a suffisement de bienveillance pour déplacer la pile de vêtements posée sur la chaise afin que, moi aussi, je puisse m’asseoir. Ca devient rapidement évident que, dans la résidence de Reznor, le calme est relatif. La musique des voisins du dessus est lourde, omniprésente et incessante.
“On est harceler parce qu’on a pas un look totalement normal”, dit Reznor à propos de ses voisins de Cleaveland. “Quelqu’un dans la rue a dit qu’ils allaient nous avoir car on était des hippies. On est insulté assez régulièrement”.
Dans la voiture, Vrenna et Patrick essaient d’imaginer comment ils vont pouvoir intégrer le film “Henry” dans leur programme de répétition. Ils suggèrent jeudi soir mais Reznor fait remarquer que cela voudrait dire qu’ils allaient manquer Twin Peaks. “On peut l’enregistrer et le regarder une fois rentré à la maison”, suggère Vrenna. Reznor refuse: “ça voudrait dire que le reste du pays sera avant nous ce qu’il va se passer”.
Vrenna et Patrick, qui ont été les seuls membres constants du groupe [ils viennent d’embaucher leur 3éme claviers, Lee Mars, pour la tournée en tête d’affiche à venir], semblent bien vouloir laisser Reznor prendre les décisions, que ce soit sur un plan professionnel ou personnel. Car c’est son show à lui.
“Ce n’est pas un groupe”, dit Reznor sans excuses. “Ce n’est pas du genre “voila une idée pour une chanson, allons tous ensemble travailler dessus”. J’aimerais espérer, qu’un jour, ce soit davantage qu’une simple collaboration, mais ça ne l’est pas pour le moment. En gros, si tu n’aimes pas ce que tu joue, ramène toi avec quelque chose de mieux. Si j’aime, tu peux le jouer. Sinon, joues ce que j’ai fait. Pas pour être chiant, mais j’ai une idée plutôt bien définie de la façon dont les choses doivent se dérouler. Je ne pense pas partie de guitare, je pense à la partie qui va convenir à l’ensemble. Si c’est de la guitare, très bien. Si c’est du bonjo, très bien aussi. Si c’est pourri, je n’aurais alors que moi à blâmer. Certaines personnes prennent ça pour de l’égocentrisme. Je ne suis pas à dire que j’ai joué chaque partie et monter chaque morceaux du disque, mais c’est juste que ça se passe de cette façon”.
“Il écrit la musique”, dit Vrenna sans animosité. “C’est sa chose”.
En répétition, le groupe travaille sérieusement, même si ce n’est pas sans descendre quelques bières américaines et passer en revue des disques durs bourrés de dialogues de films ou de télévision. Les préférés de Reznor sont ceux ayant le plus gros potentiel pour choquer: la voie suave d’une femme dissertant sur comment “sa chatte scintille sous le soleil” ou celui d’un homme questionnant une jeune femme sur ses préférences en matière de taille de pénis.
Revenu au travail, Reznor apprend patiemment ses parties au nouveau claviers, Lee Mars, et aide Patrick sur un solo de guitare pour un nouveau titre, Suck, écrit par Reznor et les batteurs de Ministry, Martin Atkins et Bill Reiflin. Seulement, quand Patrick commence à pouffer au lieu d’écouter les instructions de Reznor, ce dernier montre un autre visage.
Durant les derniers mois, le look de Reznor est devenu plus radical avec ses dreadlocks et ses tempes rasées. Les concerts, eux, sont devenus plus hostiles et agressifs. Aux dires de Reznor, cela suit sa volonté actuelle d’effacer la précédente image de “groupe à synthés” de Nine Inch Nails et d’incorporer un coté agressif et live aux sets du groupe. Ce qui explique également son association avec un Al Jourgensen de Ministry à l’état d’esprit similaire.
“Si n’importe qui m’interroge sur mes influences, je dis toujours Ministry. Je n’est pas de problème avec ça, mais je n’ai pas non plus envie que NIN se fasse passer pour l’apprentit-Ministry”, dit Reznor. “Al a toujours été un héros pour moi, et c’était juste cool d’être là quelque part et de le voir arriver, “Trent, y faut que j’te parle de tout un tas de conn’ries mec”. C’était du genre “wow”. Je ne pouvais pas le croire. Je dois admettre que, avant que je le rencontre, je me disais: “est-ce qu’il ne me balancerait pas une bouteille à la figure si je le rencontrait ?”. Mais il est sympa comme tout, un gars intelligent. Il a ce coté agressif en lui mais ce n’est pas comme s’il était un animal perdu, à chier sur tout le monde”.
L’évolution, vers plus d’hostilité, du show live ne vient pas de Jourgensen mais de l’essai de différentes approches durant les tournées en première partie de Jesus and Mary Chain et Peter Murphy, dit Reznor.
“Nous avons essayé en jouant droit debout et concentré sur nos instruments. Puis nous avons fait un show où nous pouvions difficilement tenir debout vu comment on était bourrés. On merdait chaque chansons en oubliant les paroles, ou alors c’est moi qui me cassait la gueule ou bien je cognais accidentellement dans la batterie, les guitares et les claviers. Et on était le meilleur groupe qu’ils aient jamais vu. Nos concerts sont désormais davantage orientés sur la rage ou la frustration plutôt qu’un truc du genre: “on voudrait vraiment faire un beau spectacle pour toutes les personnes présentes ici”. “Va te faire foutre, aimes notre musique ou alors on va te balancer des bières sur la tronche et t’insulter”. Quand tu fais ça, ils t’aiment davantage ce qui fait que tu as moins de respect pour eux. Ca alimente le fait que tu puisses devenir quelqu’un d’autre. C’est une sensation assez singulière”.
Assis, dans la chambre de Reznor, il est difficile de croire que c’est la même personne qui s’exprime si férocement sur album et sur scène. Il parle calmement, est timide et socialement désintéressé. Il est intelligent, polit, à une bonne articulation. Il est aussi critique, sarcastique et s’exprime d’un ton satisfait. Il sourit à contrecœur, comme si cela lui était inconfortable. Il est aussi bourré de contradictions. Il est l’homme qui, à travers ses paroles, révèle ses plus profondes émotions alors que, dans la conversation, il est beaucoup plus réservé, parlant des détails de sa vie mais jamais ce qu’il peut ressentir à leur propos. Il analyse la rage brûlante de Pretty Hate Machine comme si elle appartenait à quelqu’un d’autre.
Une partie de cette colère est dirigée envers Dieu. Dans Terrible Lie, il crie: “eh Dieu, pourquoi me fait tu cela… je suis seul dans un monde que tu méprises / eh Dieu, j’ai crue les promesses, les promesses et les mensonges / terrible mensonge… tu me fait tout foutre en l’air / ma morale sombre dans le déclin / combien as tu trahi”.
“Il y a juste des choses qui ne me semble pas très juste dans le monde. Comme cette putain d’hypocrisie de la religion organisée. C’est simplement que je ne peux pas comprendre comment des gens peuvent croire aveuglément à tout un tas de merde qu’on leur donne à bouffer. Ils y croient comme s’ils ne pouvaient penser à d’autres solutions. “Soit un bon garçon et tu iras au paradis”. Si ça marche pour toi, très bien, mais ça ne marche pas pour moi et d’une certaine façon ça m’emmerde car j’aurais espérer que oui [“je veux tellement y croire” chante t-il sur Terrible Lie]. “C’est juste que je n’ai pas trouvé qu’elle était le bon truc pour moi. Je crois définitivement qu’il y a un Dieu. Penser qu’il pourrait être un genre de Dieu qui se préoccuperait de tes problèmes est aussi une idée assez sympa. Mais l’idée de paradis et d’enfer, tout ce qui est bon ou mauvais, si Jésus était bien le fils de Dieu … Je ne sais rien de tout ça”.
De telles réponses sont compréhensibles pour quelqu’un dont la jeunesse n’est pas tirée d’un compte de fée. Pas seulement du fait que ses parents aient divorcé lorsqu’il était encore tout jeune, mais ils se sont aussi reposer sur les grand-parents de Reznor pour l’élever.
“C’était simplement plus facile que ma mère garde ma sœur et que moi je reste avec mes grand-parents car nous vivions proches l’un de l’autre. Mes grand-parents sont des gens bons et de bons parents, mais je me sens comme quiconque dont les parents ont divorcé. Un peu volé. Inconsciemment, ça a pu avoir un certain impact, mais ça ne me semblait pas si mauvais. Tu réalises que tu n’es pas dans Happy Days. C’est le monde réel. Je n’y pense pas vraiment et ne blâme personne. Mes parents étaient jeune. J’aurais fait la même chose, j’en suis sure”.
Son père, Mike Reznor, vient à de nombreux concerts. Debout dans le public du concert de NIN et Peter Murphy à Cleaveland, il ressemble plus à un manager de tournée qu’au père de Trent. Apparemment dans la première moitié de la quarantaine, mince, les cheveux courts avec une petite queue de cheval, il est clair qu’il apprécie autant de regarder le public que le concert. Backstage, il attend patiemment de pouvoir parler à son fils pour ensuite reprendre le chemin de la maison, en Pennsylvanie. “Mon père et moi somme d’excellents amis. Il est pas mal responsable de la manière dont j’ai pu tourner”, dit Reznor. “Il m’a sans doute apporté de petites aspirations artistiques de-ci delà, grâce à une guitare, ce genre de chose. Ma famille m’a toujours supporté dans ce que je faisais”.
Le succès que Reznor a pu rencontré n’est pas seulement le fruit du talent mais aussi de sa conduite et de son contrôle monomaniaque sur chaque aspect pouvant incarner le groupe. En créant Pretty Hate Machine, il sacrifie tout semblant de vie normale, dédiant l’intégralité de son temps libre à ses morceaux après son travail aux studios d’enregistrement Right Track à Cleaveland où il travaillait en journée comme ingénieur du son.
“C’était un gars qui venait au studio faire une session jusqu’a 2h du matin et qui ensuite commençait à travailler sur ses propres morceaux jusqu’à 8h du matin”, raconte Bart Koster, propriétaire du Right Track.
Des mois d’isolation et de désespoir se retrouve dans une cassette démo qui suscite alors l’intérêt de 8 des 10 labels indépendants que Reznor et John Malm, Manager de NIN, démarchent. Une fois signé sur TVT, la pression s’accentue, Reznor devant transformer ces titres démos en un vrai travail finit.
“J’étais complètement renfermer sur mon travail. C’était isolation complète tous les jours. Je me disais que je pourrais émerger une fois le disque finit. Ca m’a pas mal chamboulé. A un point ou je ne pouvais même plus être avec des gens autour de moi. Si j’étais entouré, j’étais bizarre, et je le savais, mais je ne pouvais rien y faire. J’étais juste complètement à la masse”.
Pendant que les producteurs Adrian Sherwood, Jhon Fryer, Keith LeBlanc et Flood prêtaient leurs talents en aidant Reznor à capturer les sons qu’il entendait dans sa tête, le dernier obstacle que constituait le montage des chansons fut à la charge entière de Reznor. “C’était un putain de boulot car je ne voulais pas que ça sonne comme 10 titres produits de 10 manières différentes, dans 10 pays et studios différents”, dit-il. “Chris Vrenna m’a aidé à monter 15 versions différentes de chaque chansons, en les assemblant entre elles et en raccordant le tout pour que le disque soit cohérent”.
Le succès de Reznor provient également de son contrôle obsessif, et celui de Jhon Malm, sur le packaging. Leur touche est partout: le logo, les graphismes du disque, les photos presse du groupe, les vidéos, les t-shirts, le concert ou bien encore les jeunes et malléables musiciens. Pas d’erreur, Vrenna et Patrick ont également le bon look et, bien que Reznor soit prompt à le minimiser, le talent pour mener sa musique technologique à la vie.
Tous les yeux se tournent désormais vers le successeur de PHM. Reznor semble avoir la volonté de s’extirper de son contrôle obsessionnelle et de considérer la possibilités de collaborations pour le prochain disque.
"Avec Flood, tout c’est bien passé sur le disque précédent. Il est donc probable qu’il travaille sur le prochain. Les chansons seront faites à 70% avant ce moment. Puis, ça sera à nous de les amener dans différentes directions, si je le veux".
"Je l’enregistrerais ici puis j’irais le mixé à Chicago et nous le détruirons”, dit Reznor en riant. “Le studio est pour Al une expérience à plusieurs niveaux. Ce n’est pas juste enregistrer. Certaines personnes travaille dans un studio avec juste l’artiste, le producteur et un ingénieur. Avec Al, il peut y avoir 30 personnes qui sont là pour toute sorte de "fête", on va dire. La dernière fois que j’étais là bas, c’était la veille des prises de vue pour la vidéo. Il était 2h du matin et je voulais juste m’arrêter 5min. Je suis rentrer chez moi vers 8h du matin. "Il est temps de se lever et de faire les shoots pour ta prochaine vidéo". Aaah, merci Al".
Reznor dit que Sanctified, qui semble traiter de l’obsession de Reznor pour une femme, est en réalité "à propos d’une relation avec une pipe à cocaïne". "Je savais que ça pourrait être interpréter comme une relation avec une femme, mais c’était davantage sur l’addiction". A l’évidente question qui suit alors, Reznor répond: "disons que c’est partiellement basé sur des faits réels et partiellement fictif. Le problème a été réglé".
Une fois ceci dit, il explique prosaïquement qu’il n’est pas vraiment dans les drogues. "Je ne prends pas beaucoup de drogues car je ne les supportes pas très bien", dit-il. "Mais je connais des gens qui peuvent les supporter autant que faire ce peut". Tout en évitant de se faire passer pour la copie conforme de Ministry, Reznor semble utiliser le travail de Jourgensen comme un guide. "J’aime la façon dont Ministry est devenue presque l’opposé complet de ce qu’ils avaient pu être. C’est presque entièrement basé sur des guitares rock désormais, tout en venant toujours d’un background électronique, ce qui, je pense, ajoute un coté assez sympa à la chose. Ce que je trouve également intéressant, c’est que Jourgensen a toujours apporté un coté entraînant à ses morceaux, chose que Einsturzende Neubauten, Test Dept. ou Throbbing Gristle, les groupes industriels “classiques” ne font pas. J’en trouve beaucoup inécoutable. Ministry, c’est des putains de bonnes chansons, avec une production géniale et arrangées de telle manière à te botter le cul".
Bien que sa musique soit souvent catégorisée "industrielle", Reznor montre des affinités pour un grand nombre de styles différents, du hip-hop accessible à une approche plus orientée guitare. Les premières versions des morceaux de PHM, en fichiers aux studios Right Track, dévoilent une gamme d’influence et d’habilités indiquant que PHM ne fait qu’effleurer le potentiel de Reznor.
Le nouveau morceau, Suck, pourrait être une indication de la prochaine orientation prise par Reznor. “Suck comble un manque que nous n’avions pas auparavant, stylistiquement parlant. Reste à voir si c’est une indication de la direction que nous sommes en train d’emprunter. Le morceau a un feeling différent car c’est la juxtaposition de différents styles qui ne vont généralement pas ensemble, comme une boucle funk bizarroïde avec des riffs de guitare métal. La théorie générale pour le nouveau disque est de faire de meilleurs morceaux avec de meilleures accroches, mais arrangés de manière moins conventionnelle. Et de mélanger des styles que l’on ne penserait pas faits pour fonctionner ensemble. Ca nous écartera sans doute encore une fois de toute radio commerciale, mais bon, c’est ce que je veux faire”.
Reste à voir combien de temps Reznor pourra t-il se satisfaire du niveau de succès limité que peut offrir la musique alternative. "Je n’aurais pas de problème avec le fait d’avoir beaucoup de succès aussi longtemps que je saurais que ce que je fais est ce que je veux faire", dit Reznor. "Je veux que les gens aiment ma musique, mais je ne vais pas aller jusqu’a sortir des trucs merdiques orientés radio, simplement pour que les gens disent: "oh, j’aime bien ça”. Si je peux amener les radios à passer ce que je fais, très bien. Dans le cas contraire, aucune chance pour que je me mettes à sortir de la merde".
"L’entière idée de NIN et la manière dont elle est amener à évoluer est liée à la manière dont je peux me sentir. Et c’est la justification pour quoique ce soit. Ca doit être ce que j’ai envie de faire et non: "tu dois rentrer dans ce putain de top 40". Ca ne sera jamais le cas. Et si ça le devient, n’achètes pas le disque. Donne moi plutôt une bonne leçon".
traduit de l'anglais et retranscrit par adx pour alteration 2.0