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magazine : rockflash
numéro : xx 1990
intitulé : branding nine inch nails
langue : français [version anglaise ici]
source : the nin hotline
note : traduit de l'anglais par adx pour alteration 2.0

ROCKFLASH - BRANDING NINE INCH NAILS
par jason pettigrew

Voir Nine Inch Nails comme un simple groupe techno-pop est comme comparer un uzi à quelque chose “d’incommodant”. Trent Reznor n’est pas le genre de gars à s’étendre sur le fait qu’il est pu trouver son Dieu intérieur ou qu’il soit une victime de l’amour. Bien qu’il fasse partie intégrante de la vague “electro”, il utilise également la sueur, des batteries et des guitares et pas seulement un simple et unique enregistreur de cassette. Oubliez complètement le glam et son mascara, Reznor serait plutôt du genre rentre-dedans.
“Toutes ces phrases de circonstance comme “rock déprime”, “techno-pop psychotique” sont de belles conneries”, explique-t-il au téléphone depuis son appartement de Cleaveland. “La chose qui me désespère le plus est quand quelqu’un à une quelconque appréciation plus ou moins élaborée de ce que j’essaye de  faire passer dans une chanson et disserte dessus en passons complètement à coté, style Rolling Stone Magazine”.

Reznor est natif de Mercer [“Mercer est une jolie petite ville pittoresque; une église, un MacDonald, ce genre là. Quand j’y retourne aujourd’hui, c’est du genre, “quel agréable endroit”, mais ce n’est définitivement pas un endroit pour grandir”]. Reznor s’expatrie alors vers Cleaveland et atterrit dans un groupe du genre Flock of Seagulls, groupe qu’il méprise complètement et qu’il quitte rapidement. Plus tard, il travaille dans un studio d’enregistrement et y assemble, lui même, les démos de son premier album, Pretty Hate Machine. Après avoir signer un contrat avec TVT Records, il travaille avec pléthore de producteurs de “rock moderne” et créer un album qui concentre une bonne quantité d’attitude sans la stupidité inhérente à ce genre de formation.
“La manière dont s’est fait ce disque était d’assembler des choses ensemble, d’y repenser, d’affiner, de revenir en arrière et de tout refaire. On y a mis pas mal d’idée. J’essayais de figer Nine Inch Nails en un ensemble cohérent”.

Quand Reznor et ses acolytes amène la chose sur scène, n’attendez rien d’autre qu’une confrontation. Quand le groupe a commencé à tourner l’année dernière, la motivation de Reznor était d’ouvrir pour des têtes d’affiche dont le public n’avait quasiment rien à voir avec l’électro-rock de NIN.
“Il faut vraiment se mettre en mode de combat pour faire ça. Après les premiers 80 concerts, il y avait un retour immédiat de la part du public. C’est réellement intense d’aller l à-dedans chaque soir avec l’état d’esprit de foncer et de foutre le feu. Je pensais justement à ça l’autre jour. J’ai été bourré chaque soir depuis janvier [rires]! Au bout d’un moment, c’est devenu plus sympa d’être grossier avec le public, et alors les gens ont commencé à davantage nous aimer".
Le groupe a ouvert pour Jesus & Mary Chain et à récemment terminé une tournée avec Peter Murphy. Pour Reznor, NIN et JAMC se complétaient bien ensemble et les relations de travail furent bonnes. L’escapade avec Murphy, en revanche, fut le début des problèmes. Envie d’entendre une bonne petite histoire de guerre ?
“Nous jouions dans des théâtres et des auditoriums de lycée, des endroits où tu ne peux pas boire et où il y a tous ces timbrés sous stéroïdes qui commence à te taper dessus juste parce que tu parles. C’était le pire environnement possible pour nous. Et puis on avait à composer avec tous ces fans intégristes à la Bauhaus, genre gothique. Et on se disait: “qu’est-ce qu’on fout là”. Avec tout leurs tommes de batteries et leur lightshow, la scène était pour nous très petite. Ils avaient mis un éclairage juste 2 pas derrière l’endroit où je me tiens sur scène. Si tu ne le bouges pas, il y a une bonne chance pour que je rentres dedans. Et leur staff de me dire: “t’es obligés de continuer tes cascades et de foncer là dedans ?”. On faisait 2 soirs à Atlanta, une ville que je déteste de toutes façons. On monte sur scène et il y avait tout un foutoir avec notamment une demi-pizza qu’on avait mangé à la balance. J’étais vraiment bourré et je commence à prendre la pizza et à en balancer sur le public. J’avais ce sentiment génial de balancer de la pizza froide sur la tronche de tous ces gothiques ! On avait aussi ces boites de féculents de mais dont on se couvrait et qu’on balançait aussi sur le public. Puis j’éclatais une guitare, rétamait les batteries et me cassait hors de scène. Et c’est comme ça que le public s’est mis à nous aimer. Oublies la musique, des qu’ils se font insulter, c’est dans la poche. On a dépassé Peter Murphy sur la vente de t-shirt. Des que je me ramenais backstage, j’étais assaillis par les roadies du clavier, les roadies du guitariste, les managers de tournée qui gueulaient: “qu’est-ce que vous foutez ?! Si ça continue, on va vous virez de cette tournée !”. Et je disais: “quel est le problème ? Virez-nous, je pourrais prendre quelques semaines de vacances”. On s’est donc quitté en très mauvais termes et personne ne nous a parlé les 2 dernières semaines de tournée”.


En ce moment, Reznor fignole un nouveau single, “Sin”, produit par Adrian Sherwood. La face B sera une reprise de l’un des plus grands moments de Queen, l’odieux “Get Down Make Love”, sur lequel Reznor à travailler à Chicago avec Al Jourgensen. Pour finir, je luis demande ce qu’il compte accomplir sur cette tournée, en 5 mots ou moins.
“Boire beaucoup de bière. Je sais bien que ça fait pas très profond... Peut être botter quelques culs !”.



traduit de l'anglais et retranscrit par adx pour alteration 2.0