L'histoire de Nine Inch Nails

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<=#9.=> Broken les vidéos, fixed -1992,93

Il n’y eut pas de singles tirés de Broken, comme c’était techniquement plus un EP qu’un album. Mais il a rejeté plusieurs vidéos, qui pour la plupart sont restés inconnus du public, jusqu’à la sortie de Closure, et a part certaines rares chaînes de TV, à cause de l’insistance de Reznor à explorer l’équivalent visuel des extrêmes musicaux de NIN.

Le plus célèbre d’entre eux est un clip pour Happiness In Slavery, qui a largement été cité comme la chose la plus choquante de l’histoire du vidéo clip. La scène, filmé en noir et blanc par le directeur Jonathan Reiss, montre une performance de l’artiste Bob Flanagan (qui est mort depuis de cystite), étant volontairement prisonnier, nu dans une machine qui va lui pratiquer des assauts sexuels, le mutiler puis le tuer. Bien sûr, il a été catégoriquement rejeté par MTV et virtuellement toutes les autres chaînes de diffusion.

Malgré que maintenant il classifie cette vidéo comme ‘pas bonne’, Reznor avoue avoir pris du plaisir à la fureur qui a suivi sa sortie : " Ce n’était pas une décision consciente de faire la chose la plus vulgaire que nous pouvions envoyer à la presse, alors que l’on pourrait facilement le croire. Mais c’était une chance pour moi de finalement être capable de faire quelque chose que je voulais sans avoir à demander à quiconque son putain d’avis. La question s’est posé ‘Jusqu’où peut-on aller ?’ J’ai dit aussi loin que l’on pense qu’il le faut, oublions que c’est un vidéo clip, oublions les standards et la censure. Heureusement ou malheureusement, suivant du coté où l’on se place, c’est indiffusable. Nous savions lorsque nous le faisions que nous irions trop loin, que l’on atteignait les limites de ce qui est diffusable à la TV américaine, mais ca nous intéressait. Quand on a fini, on a penser -au moins 10 minutes- a en faire une version Edit pour être vue... mais c’était ca que je voulais, j’avais exprimé la chanson du mieux possible que je pouvais. Ce n’était pas une idée calculée de mettre le pénis de quelqu’un dans une vidéo. "
Happiness in Slavery
De la joie dans les oeufs d'esclave...
Wish
Pinion
Même s’il n’a pas vraiment été diffusé sur les réseaux, des copies pirates ont circulées entre les fans de NIN. La notoriété underground du clip controversé a réussi à élever son directeur Reiss au rang de culte, ainsi a-t-il été contacté pour d’autres projets extrêmes, dont un peu fameux (et rarement montré) clip pour It’s coming down de Danzig.

Peter ‘Sleazy’ Christopherson, un membre du trio influent anglais Coil, a dirigé des clips moins affreux pour Wish et Pinion. Dans le premier on retrouve le groupe dans une grande cage, entourée d’une foule très énervée qui arrive à la briser pour attaquer le groupe. Le deuxième suit de l’eau tirée de toilettes à travers des tuyaux pour arriver dans la bouche d’une victime attachée en bondage au mur.

Malgré le contenu relativement mitigé, MTV l’a rejeté aussi (malgré qu’il ait été montré complètement dans leur émission de rock alternatif 120 Minutes) D’après Trent : " La raison donnée par MTV était que l’on ne pouvait pas montrer le corps humain sous n’importe quelle forme de bondage. J’ai répondu ‘Et Madonna ?’’Madonna c’est Madonna. "

Encore plus notoire que la vidéo Happiness In Slavery, le film compilation de clips jamais sortie Broken Movie. La collection, dirigée par Christopherson, mélange d’anciennes vidéos individuelles avec une histoire horrible, impliquant un otage forcé à regarder les vidéos de NIN, torturé puis tué d’une manière si horriblement réaliste que le Broken Movie a largement (et faussement) été considéré comme un film ‘Snuff’ (une véritable mise à mort en film 8mm, tel décrit par le film du même nom). Bien entendu, il a été largement piraté, et est vite devenu un coloré chapitre de la mythologie de NIN, s’accroissant très vite.

Trent a plus tard décrit ce film comme ‘La pire chose que vous pouvez imaginer’ : " Je ne l’ai pas sorti parceque je ne voulais pas passer les 5 prochaines années à expliquer la chose à chaque reporter. Il fait passer Happiness In Slavery pour un film de Walt Disney. "

Broken movie
En fait, le mec, c'est pas un malade, c'est juste un menteur...
La sortie de Broken (traduisez Brisé) fut suivi 2 mois plus tard par Fixed (traduisez Rassemblé), un disque limité avec des versions remodelées et remixées des chansons de Broken, par les amis et associés de Reznor : " J’ai donné à différentes personnes que je respectais, le total contrôle créatif pour détruire tous les aspects des chansons originales et voir ce que ca donnerait. Le disque n’est pas un grand disque, une nouvelle direction, c’est juste un disque. "
Halo6: Fixed
Halo6: Fixed
Les remix vont de variations fascinantes à de vulgaires assauts ireconnaissables. Jim ‘Foetus’ Thirlwell a ajouté de la batterie militaire et un pont serein de chorale/orchestre à Wish, et fait un deuxième remix appelé Fist fuck, qui étend le martelage de batterie, et transforme la structure originale par une flopée de sons et de samples parlés (tirés du film musical Showboat).

Plus loin sur Fixed, Coil et Danny Hyde ont transformé la voix de Reznor sur Gave Up en quelque chose d’inaudible. Happiness In Slavery a été retravaillé plus linéaire et au synthé par Trent et Chris Vrenna, pour suggérer ce à quoi le morceau pourrait ressembler, s’il s’était trouvé sur Pretty Hate Machine. Happiness In Slavery a aussi été retravaillé en Screaming Slave, une tempête de sons et effets de 8 minutes. Et enfin Throw this away, en deux parties avec différentes sections crées par Butch Vig, le producteur de Nirvana et Garbage, et l’équipe Reznor/Vrenna, qui commence par un calme atmosphérique pour se transformer en un climat tumultueux.

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